La Commission athlétique du Nevada a récemment modifié le protocole de contrôle médical, impactant directement la présence de plusieurs têtes d’affiche à l’UFC 310. Trois combattants classés ont obtenu une autorisation in extremis malgré des blessures non résolues, tandis que deux favoris du public restent incertains à moins de 48 heures de l’événement.
Des changements de dernière minute dans la carte principale ont provoqué des remaniements inattendus. Certains remplaçants arrivent avec seulement dix jours de préparation réelle, défiant les prévisions et les classements établis depuis des mois.
Plan de l'article
Pourquoi l’UFC 310 attire tous les regards cette année
Le rendez-vous est fixé : UFC 310 s’installe à la T-Mobile Arena de Las Vegas, dans la nuit du 7 au 8 décembre 2024. Un écrin mythique pour le mma, discipline dont la popularité explose à l’échelle mondiale. L’événement, retransmis en France sur RMC Sport et UFC Fight Pass, s’impose comme le sommet du calendrier des arts martiaux mixtes cette saison.
La programmation, dense, ne se contente pas d’aligner des noms : chaque duel a été pensé pour marquer les esprits. Affiches inédites, champions en quête de confirmation, talents prêts à renverser la hiérarchie : chaque combat peut faire basculer la soirée. Vegas, capitale du combat, offre un décor où la dramaturgie sportive se vit en direct, sous les projecteurs et face à des millions de spectateurs.
Ce rendez-vous déborde largement du simple champ sportif. Il soulève des questions sur les droits de diffusion, le modèle économique du mma, la place des athlètes et la façon dont l’UFC modèle la scène internationale. Les enjeux, multiples, s’expriment dans la tension palpable des coulisses, l’agitation des réseaux sociaux et la nervosité des pronostics. Cette édition cristallise les espoirs comme les interrogations, entre rumeurs de révélations et redoutables surprises.
Les blessures et rebondissements récents : ce qu’il faut savoir avant le grand soir
La catégorie des poids lourds connaît une accélération sans précédent. Ciryl Gane, figure du mma français, revient sous les projecteurs après une démonstration contre Serghei Spivac lors de sa dernière sortie. Mais l’enjeu dépasse la simple revanche : Gane retrouve Alexander Volkov, battu par le Français en 2021. Depuis, Volkov s’est offert un nouveau souffle, notamment grâce à une victoire solide contre Sergei Pavlovich. L’incertitude pèse sur ce duel où rien n’est acquis.
Les blessures ont redessiné la carte dans l’ombre. Jon Jones, toujours détenteur du titre, demeure éloigné des cages, blessé, laissant la division des lourds dans une situation incertaine. Tom Aspinall, intronisé champion intérimaire, semblait prêt à prendre la relève, mais la direction de l’UFC, sous l’impulsion de Dana White, a repoussé cette confrontation. Les plans initiaux sont tombés à l’eau.
Dans ce contexte mouvant, chaque paramètre compte. Les spécialistes scrutent la gestion du poids, l’état de forme, la préparation tactique, sans oublier la pression médiatique qui ne cesse de grimper. La notion de revanche différée ou d’opportunité saisie à la dernière minute rythme les débats. À l’approche du combat, l’incertitude s’installe, même dans les camps les plus expérimentés.
Quels combattants pourraient créer la surprise sur la carte principale ?
Sur la carte principale de l’ufc 310, certains noms s’imposent d’emblée, mais d’autres avancent dans l’ombre. Voici ceux qu’il faudra observer de près :
- Kai Asakura, tout d’abord. Le Japonais, nouveau venu dans l’octogone, défie le champion Alexandre Pantoja pour la ceinture des poids mouches. Asakura, habitué aux rings asiatiques, débarque à Vegas avec une réputation forgée sur des KO fulgurants. Face à un Pantoja méthodique, c’est le choc de deux univers.
- Le duel Shavkat Rakhmonov vs Ian Garry intrigue. Deux invaincus, deux approches singulières. Rakhmonov, adepte des soumissions, impressionne par son grappling mais aussi par la précision de ses frappes. Garry, expert en pied-poing, mise sur sa mobilité et son sens du timing. Ce choc chez les mi-moyens pourrait rebattre les cartes de la catégorie.
- Chez les plumes, Bryce Mitchell affronte Kron Gracie. Mitchell, spécialiste du contrôle au sol et des transitions, fait face à Gracie, héritier d’une lignée légendaire du jiu-jitsu, toujours imprévisible lorsqu’il impose son rythme.
- Nate Landwehr se mesure à Doo Ho Choi. Landwehr, adepte d’un mma offensif et spectaculaire, croise la route de Choi, boxeur reconnu pour la rapidité de ses poings et sa capacité à inverser le cours d’un combat en une fraction de seconde. Sur cette carte, la surprise viendra peut-être de ceux qu’on attend le moins, portés par l’envie de tout changer.
Parcours, anecdotes et enjeux : les histoires qui font vibrer la communauté MMA
La carte préliminaire regorge de trajectoires contrastées, d’ascensions fulgurantes et de récits singuliers. Prenons Vicente Luque, finisseur brésilien, qui retrouve la cage face à Themba Gorimbo. Gorimbo, il y a quelques années encore sans domicile, s’est frayé un chemin à force de persévérance. Son parcours, loin des projecteurs, symbolise la capacité du MMA à changer des vies. Leur confrontation, c’est la collision de l’expérience et de la volonté de s’imposer.
Plus bas sur la carte, Movsar Evloev, toujours invaincu, croise Aljamain Sterling, ancien champion des poids coq désormais chez les plumes. Evloev, réputé pour son jeu au sol, ne laisse aucun répit. Sterling, quant à lui, veut prouver que sa carrière ne se limite pas à une ceinture. Le duel pose la question : la fougue de la jeunesse peut-elle bousculer la science du combat ?
Dans la catégorie des mi-lourds, Dominick Reyes et Anthony Smith s’affrontent. Deux combattants marqués par leurs derniers revers, deux profils opposés, chacun cherchant à relancer la machine. Leurs échanges promettent de réveiller une division en pleine évolution.
Enfin, Randy Brown et Bryan Battle illustrent à leur manière la variété du MMA d’aujourd’hui. Brown, longiligne, excelle dans l’art de tenir la distance. Battle, plus massif, préfère la lutte rapprochée. Leur parcours, marqué par des victoires arrachées à la dernière seconde, insuffle à cette carte une énergie qui ne laisse place à aucun répit.
Au fil de la soirée, chaque combat tisse un fil rouge entre rêve, risque et démesure. L’UFC 310 ne se contente pas de couronner des vainqueurs : il redéfinit les destins, parfois en quelques secondes. La cloche peut retentir : l’histoire, elle, ne fait que commencer.
